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Avantages et Inconvénients de la démarche de « savoir construit » (août 2012).

Je fais un retour sur le scénario pédagogique que j'ai proposé dans mon précédent message (comment traiter la première guerre mondiale en savoir construit ? ).

Ce type de démarche d'apprentissage n'est pas reproductible dans tous les cours. Je ne l'utiliserai pas pour des cours où les élèves ont besoin d'être étroitement guidés ex : la dernière séance sur la région et l'élaboration du croquis (apprentissage du croquis de géographie).

Avantages :

Motivation et apprentissage de l'autonomie accompagnée sont les deux maîtres mots de cette démarche.

L'avantage de cette démarche est bien sûr de changer l'état d'esprit et l'ambiance du cours traditionnel dialogué dans lequel le professeur apporte un savoir servi "clef en main" aux élèves.

Les élèves sont passifs et comme téléguidés par le professeur qui a tout préparé à l'avance de peur que le cours lui échappe. Quelques élèves participent pour avoir la « côte » avec l'enseignant et les autres, gagnés par l'ennui à cause de la routine du cours, attendent tranquillement pour recopier le résumé du professeur. Le reste du temps ils dorment « les yeux ouverts » ou bavardent dans le meilleur des cas. Comment peut-on mobiliser l'attention d'élèves perturbateurs dans ce type de démarche ?

Dans un cours il faut , en exagérant un peu, que ce soit comme à la Samaritaine, « qu'il se passe toujours quelque chose de nouveau » pour motiver les élèves c'est à dire que le professeur doit renouveler souvent son plan de classe et ses activités tout en gardant des points de repères invariables comme le " QSJ ?" du début de cours, la structuration des idées en fin de cours sous forme de carte "conceptuelle" quand le temps le permet.

Il est important que l'élève soit partie prenante dans les apprentissages et qu'il sente qu'on lui fait confiance et qu'on le reconnaît comme quelqu'un de responsable et de capable.

En effet, les psychologues ont montré qu'être paresseux n'est pas une des causes de l'échec mais plutôt la conséquence d'un style d'enseignement trop directif.

Inconvénients :

L'inconvénient de ce type de démarche est qu'il faut du temps pour que les élèves adoptent les mécanismes d'un nouveau comportement face au travail, pour qu'ils ne soient pas des élèves spectateurs mais des élèves acteurs-auteurs.

Vu le poids des contenus à traiter et surtout la nécessité de vérifier souvent les acquis , c'est bien sûr une vraie gageure que d'arriver à satisfaire l'institution dans ses deux exigences : l'acquisition des connaissances au programme et la validation correcte des compétences du LPC.

Une pratique qui passe trop souvent à la trappe par manque de temps et pourtant si importante pour mettre en place une pédagogie de la réussite , c'est d'habituer les élèves à la pratique réflexive de la métacognition. Les effets positifs de cette pratique ont été démontrés et il est intéressant pour un élève en difficulté de savoir comment s'y prend son camarade qui réussit presque toujours ses productions.

Il faudrait donc comme le conseille Gérard de Vecchi dans son ouvrage intitulé « Aider les élèves à apprendre » p 113 faire des pauses réflexives pour analyser les résultats obtenus en fonction des démarches de chacun. Mais où peut-on de trouver le temps pour faire acquérir ce nouveau savoir quand, à cause de la lourdeur des programmes, une année scolaire suffit à peine à l'acquisition des connaissances essentielles (notions, concepts, repères) des 3 programmes ?





24/08/2012
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